Voilà, il y avait les ruines de ces murs sur la photo
laissant penser aux ruines d’une maison parallèle à celle que l’on voit
et le cadastre de 1824 qui indiquait un bâtiment orienté parallèlement
au rivage.
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Carte des capitaineries des Gardes Côtes de 1640 |
Voilà cette carte postale elle montre que le mur, à gauche
sur la photo, n’est pas un mur de pignon et confirme la représentation
du cadastre... Les meurtrières confirment qu’il s’agit d’un bâtiment
militaire trace matérielle de l’ancienne capitainerie. |
Un mystère aux Grandes-Dalles... Voilà ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est là en bord de mer, devant vos yeux, sur ce cadastre de 1824... C'est surprenant non ? Voilà, le cadastre de 1824 laisse apparaître des constructions non numérotées en bord de mer, la question de savoir ce qui est représenté là se pose. |
Bien sûr vous me le ferez remarquer, s'il s'agissait d'un port, il y aurait comme un phare à son entrée ou quelque chose comme ça, un feu ? reposant sur une construction... Mais dans ce cas cela devrait être présent sur la carte, non ? Bon, regardons-y de plus près... Je reconnais mon hypothèse très osée, mais sinon que pourrait être ce carré en plein milieu de l'eau ? En complément à noter que ce feu pourrait être placé pour signaler aux bateaux entrant au port la présence des Catelets... A noter aussi la forme de la voie aujourd'hui disparue. C'est une forme qui rappelle celle des épis et qui retient les galets et qui potentiellement protège d'autant les constructions du travail de la mer... Coïncidence ? |
Je vous propose une nouvelle énigme... Forcément si nous
retenons cette idée que dans les choses du présent il y a des traces du
passé, comme ce mur de la capitainerie dans cette carte postale, alors
pourquoi ne pas aller plus loin... Moi dans cette carte postale il y a
trois choses, en plus du mur, qui me font penser à des traces du
passé...et vous ? |
Sur une autre carte postale, il est possible de constater la même situation, mais là la cause semble en être une tempête : L'hôtel de la plage a été fortement touché par la tempête. Plusieurs effondrements de terrain sont apparus. Par endroit il ne reste plus que l'encadrement en brique du mur, la partie en ciment emportée par la mer laisse un vide au centre créant ainsi une communication directe entre le front de mer et la mer... |
La question se pose donc de savoir si c’est la mer lors d’une tempête qui aurait provoqué la disparition des structures portuaires « aux mêmes causes les mêmes effets ». Cette bordure évidée en serait la trace… |
D'un côté le cadastre indique un bâtiment en front de mer parallèle au rivage, de l'autre côté la carte postale aussi. Oui, mais voilà celui de la carte postale va de la falaise à la route, mais pas celui du cadastre qui semble plus petit. |
Et voici pour la façade avant.. |
Pour le bâtiment vous allez me dire que l'on peut démontrer tout et son contraire et qu'au final rien ne pourrait remplacer une vue réelle de ce bâtiment là que je prétends préexister à cette barre en front de mer... Oui un bâtiment avec un gros chien-assis central avec de part et d'autre trois chiens-assis, oui une photo comme celle-ci par exemple. |
6) Chemin, jetée ou épi sur le cadastre de 1824 Un trait qui pourrait avoir son importance... Concernant le cadastre de 1824, intéressons-nous au prolongement de la voie qui traverse les Grandes-Dalles et qui avance vers la mer. Cette avancée pourrait-être un épi ou une jetée, ou encore un chemin sur la plage dans sa partie restant hors eau. Dans ce dernier cas il n'y aurait pas une limite précise de fin et donc pas de trait contrairement à un épi ou à une jetée. Bon je ne sais pas si je suis clair donc voici un schéma... La réponse est dans le cadastre et cette partie de celui-ci comporte une froissure à cet endroit rendant la lecture difficile... |
Deux photos pour expliquer ce que cela change la présence d'un épi ou d'une jetée par rapport à un simple chemin... |
L'exemple
d'Yport... Voilà vous comprendrez mieux ainsi ce qu'apporte une jetée
en plus de l'épi. Potentiellement un accostage d'un bateau un peu plus
lourd difficile à remonter au cabestan... Notez bien d'un côté de la
jetée la retenue de galet permet une plage persistante permettant
l'installation de structure permanente et là devant une partie pleine
eau permettant l'accostage d'un bateau. Alors pourquoi pas aux Grandes-Dalles ? |
Cela semble malgré tout peu vraisemblable cette histoire d'un bateau qui serait là du côté de la jetée où l'eau monte le plus... Encore que.... et bien si cela est possible, la preuve... alors pourquoi pas aux Grandes-Dalles ? |
Arguments affaiblissant l'hypothèse d'un chemin... Cette hypothèse repose sur le fait que la mer était plus reculée par le passé... Un chemin aurait pu comme aux Petites-Dalles avancer sur le rivage. Cependant la question se pose de sa forme et de son orientation. La fonction du chemin n'étant pas de retenir les galets son orientation ouest ne semble pas se justifier ni même sa forme en coude. Par ailleurs comment expliquer des constructions que d'un côté de ce chemin, rien n'empêchait la présence de constructions de part et d'autre. Pour illustrer cela, je reprends la carte concernant l'hôtel Bouillon aux Petites Dalles et qui était installé en partie sur le rivage... Et qui fut emporté par une tempête... |
Une étrange analogie entre le cadastre napoléonien des Grandes-Dalles et ce que l'on observe à Yport... Présence aux Grandes-Dalles d'un bateau trois fois plus grand qu'une caïque yportaise. Sur le site des Petites-Dalles, Jean-Claude Michaux précise : --- Dans un mémoire de la marine de 1728, François Sicard (9), dans la partie consacrée à la pêche dans l'Amirauté de Saint-Valery-en-Caux, nous donne des indications chiffrées précises sur les flottilles des ports..."aux Grandes-Dalles, 1 bateau de 20 tonneaux, 8 de 5 tonneaux et 4 pêcheurs riverains." ...L'équipage de bateaux de 6 tonneaux devait être comparable à celui des caïques d'Yport... --- La question se pose de l'échouage d'un tel bateau. Pouvait-il être échoué par remontée au cabestan ou bien laissait-on la marée descendre pour l'échouage. Et dans ce cas la présence d'une jetée sur laquelle on pouvait l'amarrer à marée haute ou moyenne n'était-elle pas une aide voire une condition nécessaire ? Imaginez ce bateau faisant trois fois cette taille là...et imaginez son échouage... |
Retour
sur le cadastre...Bon là je vous autorise à ne pas me suivre mais quand
même regardez là en bout de cette "jetée" vous ne voyez pas quatre
points? Je laisse le cadastre intact afin de ne pas vous influencer... Bon je mets des flèches pour les montrer... J'y peux rien moi je vois quatre points... Et la question est de savoir si c'est une altération du plan dû au vieillissement ou bien des points qui auraient volontairement mis là par celui qui a fait le cadastre... |
Voilà
pourquoi moi je pense qu'il s'agit de points fait volontairement par
celui qui a fait ce cadastre : ces quatre points sont alignés deux à
deux et forment un rectangle... J'ai tracé des lignes jaunes reliant
les points deux à deux et j'obtiens un rectangle... Alors si c'est
tracé volontairement la question qui vient mais qu'est-ce que cela
représente ? sur le bout d'un chemin ? d'un épi ou d'une jetée ? |
Un truc carré en bout de chemin ou d'épi je vois pas, par contre j'aurais bien ça à vous proposer en bout de jetée... Et là vous me dites, non ce n'est pas ça parce que le point représentant le phare n'est pas représenté. En fait je crois bien que si... et il est placé pratiquement au centre du rectangle... |
Et si il y avait encore un truc, un quelque chose qui cloche, qui colle pas et qui conduirait à penser qu'une structure a existé en front de mer et évidemment à l'endroit où je suspecte l'existence d'une jetée... Pour ça il faut revenir à une des plus anciennes cartes postales des Grandes-Dalles celle où l'hôtel n'est qu'un bâtiment composé de sept chien-assis. Je vous laisse regarder, c'est là devant vos yeux... il y a truc énorme !!! |
Au
départ je voyais les choses j'imagine comme vous, là cet ensemble de
mur et de bordures en brique font forcément partie d'un même ensemble.
Nous pourrions presque y croire en regardant cette carte postale là,
tout semble coller... tout date de la même époque ? Même sur cette photo là tout semble bien cohérent, enfin presque revoilà cette bordure avec un vide en dessous, si si vous vous rappelez cette partie évidée, là à gauche... |
En
fait c'est exactement ça, cette partie là elle existe avant la bordure
et le mur en front de mer de l’hôtel qui sont absents sur la carte
postale de départ... |
Alors
maintenant regardez cette structure, entourée en rouge, celle-ci existe
avant le mur en front de mer, nous en avons la preuve, et donc ce n'est
pas celui-ci qui peut expliquer son existence. Autrement dit ce n'est
pas pour les besoins de l'hôtel un simple mur aurait suffit. Mais alors
elle sert à quoi, pourquoi avoir construit cet ensemble ? |
Interrogations et compléments : La colonne de l'ouvrage en question, semble en mauvaise état dans sa partie supérieure ce qui conforte l’idée d’une dégradation non réparée comme la partie évidée de cette construction. Pourquoi les bordures sont horizontales, oui pourquoi cet ensemble fait comme s'il encadrait un chemin qui partirait de la route et continuerait en gardant le même niveau... Un peu comme ça... |