Informations importantes
quant au projet d'implantations d'éoliennes
dans les environs des Petites-Dalles
Ne pas manquer de voir le projet titanesque des éoliennes en mer au large de Fécamp.
Eolien : la guerre des clans
Article paru dans le journal "Les échos" du 6 janvier 2014
Par Claude Barjonet
Henri Stoll
n'a toujours pas digéré sa défaite. Maire de Kaysersberg en Alsace, cet
élu Europe Ecologie-Les Verts tente depuis une décennie d'implanter un
parc d'éoliennes au col du Bonhomme, à mi-chemin entre Saint-Dié, dans
les Vosges, et Colmar, dans le Haut-Rhin. « De quoi approvisionner
20.000 personnes en électricité, assure-t-il, mais aussi injecter 20
millions d'euros dans l'économie de la vallée. » Seulement voilà… En
août dernier, son projet est tombé à l'eau.
Déterminés à préserver le massif forestier de
la crête des Vosges, d'autres écologistes, regroupés en une vingtaine
d'associations et soutenus par Antoine Waechter, candidat des Verts à
l'élection présidentielle de 1988, ont obtenu l'annulation de l'arrêté
préfectoral autorisant le défrichement de 2,8 hectares pour y implanter
5 éoliennes de 139 mètres de haut. Le motif ? Tancé par la Commission
européenne, qui s'inquiétait de l'impact potentiel de ces machines sur
le devenir du grand tétras - un coq de bruyère dont la population
régresse -, le ministère de l'Agriculture a brutalement fait machine
arrière, demandant au préfet de revoir sa copie.
Henri Stoll veut pourtant encore y croire. «
Aussi longtemps que je vivrai, ce projet ne sera pas abandonné », tonne
le maire, évoquant de nouvelles demandes de rendez-vous auprès des
ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie pour plaider la cause des
éoliennes. Son problème, c'est que ses opposants affichent la même
résolution. Ainsi d'Antoine Chonion, l'un de leurs chefs de file. « Les
élus locaux favorables au projet ne désarment pas, mais nous non plus
», prévient ce chef d'entreprise de Remiremont, prêt si nécessaire à
reprendre le combat et, au-delà du cas particulier du col du Bonhomme,
résolu à faire capoter d'autres projets dans les forêts vosgiennes. «
En échange d'un intérêt économique très minime, ces éoliennes font
peser un trop grand risque sur les paysages, la faune, la flore ou le
tourisme », craint-il.
« Préjudice esthétique de dégradation de l'environnement »
Cette lutte entre pro et antiéoliens le long de
la ligne bleue des Vosges est loin d'être un cas isolé. Soutenus par
l'Unesco, les opposants à cette forme d'énergie renouvelable ont obtenu
l'abandon de cinq projets autour du Mont-Saint-Michel ; le dernier en
date était situé à 25 kilomètres au sud de ce site classé au patrimoine
mondial. Des projets autour de Vézelay, la « colline éternelle » chère
à Maurice Druon, ou près des plages du Débarquement font également
l'objet d'une féroce bataille entre les deux camps. Et depuis peu, des
parcs en activité sont eux aussi sous pression, au civil comme au
pénal. Au civil : à Flers, dans le Pas-de-Calais, le propriétaire d'un
château du XVIIIe siècle a obtenu du tribunal de grande instance de
Montpellier que la Compagnie du Vent, une filiale de GDF Suez dont le
siège est dans l'Hérault, démonte dix éoliennes responsables d'un «
préjudice esthétique de dégradation de l'environnement résultant d'une
dénaturation totale d'un paysage bucolique et champêtre ». Une première
qui devra toutefois être confirmée, ou non, en appel. Quant au pénal,
deux jugements récents pourraient faire jurisprudence. Dans l'Orne, une
élue municipale a été condamnée à 1.000 euros d'amende pour prise
illégale d'intérêt ; elle avait participé à des délibérations sur un
projet d'éoliennes alors qu'elle possédait des terres dans la zone
d'implantation, susceptibles, donc, de lui rapporter des loyers de la
part de l'exploitant. Et en Haute-Loire, trois élus d'une même commune
ont été, pour les mêmes motifs, frappés chacun de quatre mois de prison
avec sursis et 8.000 euros d'amende pour recel de prise illégale
d'intérêt. Les faits étaient prescrits, mais le recel peut être invoqué
tant que la personne mise en cause tire des revenus de la présence
d'éoliennes sur sa propriété. Soit pendant toute la durée du bail…
Si Don Quichotte se battait en pure perte
contre les moulins à vent, cette action multiforme des anti-éoliens
fait, elle, de gros dégâts chez les industriels. Après une croissance
phénoménale entre 2005 et 2010, le rythme des nouvelles mises en
service s'est ainsi brutalement ralenti depuis. Au total, souligne Yvon
André, vice-président du Syndicat des énergies renouvelables et
directeur général délégué d'EDF Energies Nouvelles (deuxième acteur de
l'éolien terrestre en France derrière GDF Suez), « notre industrie
n'aura raccordé au réseau que près de 500 mégawatts cette année, contre
plus de 1.200 en 2010 ». Au train où vont les choses, « la France
risque donc de n'avoir que 12 à 13 gigawatts de capacité éolienne
terrestre installée en 2020, contre l'objectif de 19 fixé par les
pouvoirs publics dans le cadre des engagements européens de réduction
des émissions de gaz à effet de serre ». Des exemples de blocage ? «
Sur 10 dossiers que nous développons chez EDF Energies Nouvelles, la
moitié font l'objet de recours administratifs, et un tiers sont annulés
ou abandonnés. » Et la gestation est de plus en plus longue pour ceux
qui finissent par voir le jour : il se sera écoulé onze ans, par
exemple, entre le dépôt du permis de construire et la mise en service
du parc éolien de Fraïsse-sur-Agout, dans l'Hérault.
Des opposants très organisés
Pourtant, plaide Frédéric Lanoë, président de
France énergie éolienne (FEE, un syndicat qui représente plutôt les
petits acteurs du secteur), « selon un sondage Ipsos de décembre 2012,
68 % des interrogés sont prêts à accepter des éoliennes dans leur
commune ». Mais, face à eux, les opposants sont remarquablement
organisés. Ainsi de la Fédération environnement durable (FED), que
préside Jean-Louis Butré, un cadre retraité de l'industrie
pharmaceutique qui a embrassé la cause des antiéoliens après avoir
appris qu'existait un projet dans son village natal, près de Poitiers.
« Nous relayons 900 associations sur notre site Internet, dit-il,
depuis la grosse structure jusqu'au petit blog en Ariège. Nous mettons
à leur disposition des kits complets de conseils pour bloquer un
projet. Nous pouvons aussi alerter très rapidement les réseaux amis,
comme des associations de défense du patrimoine. Et nous bénéficions de
l'assistance d'experts dans tous les domaines (juridique, financier,
technique…) pour réfuter les arguments des pro-éoliens. »
Farouche défenseur de l'énergie éolienne,
l'avocat Arnaud Gossement l'admet : « Nous avons face à nous des
personnes ayant un bon, voire un très bon niveau d'argumentation
juridique. » Sa force, la famille antiéolienne la tire selon lui de la
diversité de ses membres. Au niveau local, le propriétaire d'une
résidence secondaire, refusant que l'on touche au paysage, côtoie
l'agriculteur déçu d'apprendre qu'il ne percevra pas de loyer car les
éoliennes en projet seront implantées sur les terres de son voisin. Et,
au niveau national, se retrouvent des tenants du modèle énergétique
centralisé reposant largement sur le nucléaire, mais aussi des
écologistes aussi bien opposés à l'éolien qu'au nucléaire, ou encore
des adeptes de l'économie libérale dénonçant le modèle économique de
l'éolien, qui, par définition, ne produit de l'électricité que quand il
y a du vent et ne peut pas encore se passer de subventions.
Bataille de la communication
Grâce à cette organisation à deux étages, les
antiéoliens ont remporté nombre de victoires locales ces dernières
années, mais aussi deux autres d'impact national. La première a porté
sur la communication. Alors que le secteur se reposait sur son image
spontanément bucolique - il parlait de « fermes » et de « parcs »
éoliens -, ses opposants ont contre-attaqué en mettant en avant son
caractère industriel, n'employant plus par exemple le terme « éolienne
» mais « aérogénérateur », et insistant sur ses nuisances. Or, de
l'industrie à la réglementation industrielle, il n'y a qu'un pas :
depuis la loi Grenelle II de juillet 2010, il ne suffit plus d'un
permis de construire délivré par le préfet pour lancer un parc éolien.
Il faut aussi, au même titre qu'un incinérateur ou une décharge,
obtenir une autorisation dite ICPE réglementant les installations
agricoles ou industrielles susceptibles de porter atteinte à
l'environnement. Ce qui rallonge considérablement les délais
d'instruction et augmente les possibilités de recours.
Deuxième victoire déterminante, remportée par
l'association Vent de colère ! : l'attaque au portefeuille. En
soutenant que l'arrêté tarifaire de 2008 fixant le prix avantageux (8,2
centimes par kilowattheure) auquel EDF achète l'électricité éolienne
produite constitue une aide d'Etat, et qu'en conséquence le
gouvernement aurait dû notifier cet arrêté à la Commission européenne,
l'association a semé le doute chez les banquiers. Avant de poursuivre
leur engagement dans le financement de projets, nombre d'entre eux
préfèrent attendre l'issue de cette affaire juridiquement très complexe.
Face à ces attaques tous azimuts, le lobby de
l'éolien terrestre ne reste évidemment pas inerte, tentant en premier
lieu d'assouplir l'empilement de normes qui fournit une excellente
matière à ses opposants pour déposer des recours en tout genre. Dans le
cadre de la loi Brottes de mars 2013, ont ainsi été supprimées les «
zones de développement de l'éolien », un cadre administratif apparu en
2010, ainsi que l'interdiction de créer des parcs contenant moins de
cinq mâts. Par ailleurs, la profession espère la validation prochaine,
par les députés, d'une sorte de guichet unique qui, dans certaines
régions expérimentales, traiterait un même dossier dans tous ses
aspects réglementaires. Dans le même temps cependant, de nouvelles
contraintes peuvent apparaître : l'armée de l'air, s'étonne-t-on au
Syndicat des énergies renouvelables, tenterait par exemple de faire
valider des zones dites « Voltac » (pour les vols tactiques) et « Setba
» (pour les vols d'entraînement à basse altitude) d'où les éoliennes
seraient exclues et couvrant de vastes portions du territoire.
Pour Arnaud Gossement, la profession ne pourra
cependant pas se contenter d'obtenir des assouplissements
réglementaires si elle veut rebondir. « Nous devons reprendre en main
la communication, la pédagogie, réexpliquer l'éolien au grand public et
aux élus », estime-t-il. L'association France énergie éolienne, qui
vient d'adopter une charte éthique, commence à en prendre le chemin. Et
chez GDF Suez, on insiste sur la nécessité de nouer un dialogue
constructif avec les riverains, lequel peut se concrétiser, selon les
cas, par l'accueil d'un actionnariat local dans le capital d'un parc.
Mais mieux faire accepter les éoliennes sur le terrain ne suffira pas.
Pour reconquérir les opposants sur une plus vaste échelle, la
profession devra aussi leur démontrer que, après des années de
subventions, l'éolien terrestre devient économiquement intéressant.
Cette dernière partie est loin d'être gagnée. Globalement, les grands
opérateurs sont prêts à abandonner le système des tarifs d'achat
d'électricité garantis au profit de procédures moins gourmandes en
mécanismes de soutien. Ils répondent ainsi à la demande de Bruxelles et
au souhait exprimé par François Hollande, le 20 septembre dernier, lors
de la conférence environnementale. Mais les plus petits acteurs
s'accrochent au modèle actuel de la rente. Décidément, l'éolien divise
tout le monde. Même ses partisans…
Claude Barjonet
Les points à retenir
La guérilla juridique menée par les antiéoliens
fait clairement sentir ses effets : après une croissance
impressionnante entre 2005 et 2010, le rythme des mises en service
s'est brutalement ralenti.
D'ici à 2020, la France pourrait n'avoir
installé que 12 ou 13 gigawatts de capacité éolienne terrestre, alors
que l'objectif fixé par les pouvoirs publics était de 19 GW.
Dans ce contexte difficile, les banquiers hésitent de plus en plus à financer des projets.
Pour repartir de l'avant, la profession devra
démontrer qu'après des années de subventions, la filière éolienne peut
devenir économiquement rentable.
Cordialement
Jean-Louis Butré
Pésident
Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net
contact@environnementdurable.net
Fédération Environnement Durable
Communique de presse : 19 décembre 2013
France : Éolien une surfacturation illégale de plusieurs milliards d'euros?
La Cour de Justice de l’Union Européenne ( CJUE) a rendu son verdict ce jeudi 19 décembre 2013.
Les tarifs de rachat de l’électricité d’origine éolienne constituent "un avantage accordé au moyen des ressources de l'État".
La Fédération Environnement Durable prend acte de la cette décision
confirmant celle du Conseil d’État qui devrait logiquement ordonner le
remboursement des aides indument perçues par les producteurs
d’électricité qui en ont bénéficié depuis 2001.
Le tarif de rachat de l’électricité éolienne à un tarif garanti
par l’état serait remis en cause, ainsi que probablement le
mécanisme de la Contribution au Service de l’Électricité (CSPE),
une « écotaxe électrique », située au bas des factures d’électricité
des consommateurs et dont le taux actuel de 4 ,5% est en
croissance rapide.
La (FED) demande à EDF et aux autres producteurs d’électricité
qui ont collecté cette taxe depuis son origine, de
provisionner le remboursement des usagers du montant
cumulé, intérêts compris. Les premières estimations faites par la FED
indiquent que cette surfacturation concernant uniquement l’éolien
pourrait atteindre plusieurs milliards d’euros soit plusieurs
centaines d'euros pour un ménage moyen français.
La FED constate encore une fois que les éoliennes, abritées sous le
parapluie de l’écologie, n'étant pas rentables, elles survivent grâce a
des aides illégales prises sur la facture des consommateurs et
entrainent la France dans un gouffre financier sans fond.
Contact Presse
Jean-Louis Butré
06 80 99 38 08
contact@environnementdurable.net
FED Communiqué de presse : 14 nov.2013
Éolien : le couple franco-allemand disjoncte
Cette semaine, Berlin vient d'annoncer sa volonté d'arrêter le développement de l'éolien en Allemagne.
Depuis 2001 l’Allemagne sert de modèle aux dirigeants de notre
pays pour justifier la politique de développement de l’éolien en
France avec comme argument fondamental : "La France est en retard sur
l’Allemagne".
Cette décision met en lumière l'absurdité du programme français actuel dont l'historique est le suivant:
En 2001 les ministres de l’écologie Dominique Voynet, Yves
Cochet et le conseiller politique Denis Baupin ont justifié le
lancement du programme éolien français en se référant à l’Allemagne et
en mettant en place un système de ponction économique des consommateurs
à travers un système de tarifs de l’électricité.
De 2007 à 2012, le développement éolien a été accéléré par les
Ministres de l’environnement Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosiusco
Morizet, organisateurs du "Grenelle de l'environnement". Pour
atteindre les objectifs de 19.000 Mégawatts, soit environ 12.000
éoliennes terrestres, Jean-Louis Borloo a imposé aux préfets, sous
peine de sanctions, des quotas annuels d'éoliennes à implanter par
département.
Depuis 2012, le programme de la "Transition Énergétique" de François
Hollande a amplifié le développement éolien sans en faire le
bilan. Le nombre d'éoliennes terrestres pourrait atteindre
25.000, impacter 36.000 communes déclarées arbitrairement
propices à leur implantation et dégrader plus de la moitié des paysages
de la France.
Ce programme est actuellement porté par le député socialiste
François Brottes qui tente de faire voter, au mépris des
fondements mêmes de la démocratie, des nouvelles lois ayant pour
objectif de supprimer les dernières barrières juridiques qui protègent
encore la population. Il a pour appui des élus socialistes Roland
Courteau, Philippe Plisson, et les dirigeants du parti
Europe Écologie les Verts, Denis Baupin, Jean-Vincent Placé et la
ministre Cécile Duflot.
Depuis 2001 l’Agence de Maitrise de l’Energie (ADEME) organisme
public dépendant du ministère de l’écologie, a été pilotée par un de
ses anciens directeurs, Jean Louis Bal nommé depuis 2011
Président du syndicat des promoteurs éoliens.
Contrairement à son devoir normal d'impartialité, cette agence a
fait le nécessaire pour inonder la France de documentation « pro
éolienne », directement inspirée par les syndicats des
promoteurs. Elle a vanté sans réserve les merveilles du modèle
allemand au profit des seuls promoteurs et au détriment des citoyens.
Aujourd’hui, partout en France, la lutte civique anti éolienne
prend une ampleur importante, non seulement avec l’appui de la
Fédération Environnement Durable forte de ses 900 associations
mais aussi grâce aux associations du patrimoine qui dénoncent
avec fermeté le saccage inutile de notre pays et le désastre
économique qui l'accompagne.
Compte tenu des faits récents il n'est pas possible que la France
poursuive cette politique éolienne obsolète, ruineuse et
destructrice, alors que l'Allemagne qui est "en avance" est en
train de l'arrêter.
Contact presse
Jean-Louis Butré
06 80 99 38 08
FED Flash info 2 octobre 2013
Une nouvelle décision majeure de justice reconnait les critères de nuisance des éoliennes :
"un préjudice esthétique «de dégradation de l'environnement résultant
d'une dénaturation totale d'un paysage bucolique et champêtre», dit le
jugement, un préjudice auditif «dû au ronronnement et sifflement des
éoliennes», et enfin un préjudice d'atteinte à la vue «dû au
clignotement de flashes blancs ou rouges toutes les deux secondes, de
jour et de nuit». Pour le tribunal, «le caractère tout à fait
inhabituel, permanent et rapidement insupportable crée un préjudice
dépassant les inconvénients normaux de voisinage, constituant une
violation du droit de propriété".
Jean-Louis Butré
La Compagnie du Vent, poursuivie par un couple,
a quatre mois pour retirer ses éoliennes et doit lui verser 37.500
euros. Une décision rare.
A la lutte du pot de fer contre le pot de
terre, c'est le second qui, cette fois, a gagné. Un couple d'habitants
du Nord-Pas-de-Calais vient de vaincre un goliath de l'énergie éolienne
qui avait planté ses géantes autour de sa propriété du XVIIIème siècle,
le château de Flers, classé monument historique. La Compagnie du Vent,
appartenant au groupe GDF-Suez, vient d'être condamnée en première
instance par le TGI de Montpellier à démolir 10 de ses éoliennes dans
un délai de quatre mois, après quoi une amende de «500 euros par jour
de retard et par éolienne» sera exigée. La société doit également
indemniser 37.500 euros au couple pour le préjudice subi depuis juin
2007, date de mise en service du parc éolien sur les deux sites voisins
de la propriété, à Conchy-sur-Canche et à Boubers-sur-Canches. Les
époux, qui avaient acheté leur propriété en 1993, avaient multiplié les
recours, sans succès.
«Cette décision est très importante car elle
montre à tous ces gens qui supportent les éoliennes avec un sentiment
d'impuissance que la lutte n'est pas vaine, même face aux grands
groupes ou aux autorités qui délivrent des permis de construire, que le
recours est ouvert à tout le monde, qu'on a le droit de vivre en paix,
qu'on peut faire autrement que subir», réagit Me Philippe Bodereau,
avocat des plaignants. Et cela sans distinction de la valeur du bien, à
en croire le jugement, du château classé à la simple maisonnette. En
effet, le caractère patrimonial et historique n'a pas compté pour le
tribunal qui a retenu des «critères de nuisance» plus tangibles: un
préjudice esthétique «de dégradation de l'environnement résultant d'une
dénaturation totale d'un paysage bucolique et champêtre», dit le
jugement, un préjudice auditif «dû au ronronnement et sifflement des
éoliennes», et enfin un préjudice d'atteinte à la vue «dû au
clignotement de flashes blancs ou rouges toutes les deux secondes, de
jour et de nuit». Pour le tribunal, «le caractère tout à fait
inhabituel, permanent et rapidement insupportable crée un préjudice
dépassant les inconvénients normaux de voisinage, constituant une
violation du droit de propriété».
Cette décision de justice est rare. Pas tant
pour ses arguments, en faveur de riverains, que par le fait que ces
contentieux n'arrivent presque jamais devant les tribunaux. «Ces procès
sont marginaux par rapport au nombre de parcs éoliens existant en
France, commente Me Gilles Gassenbach, avocat de la Compagnie du Vent.
Car pour installer de tels sites, un gros travail en amont, avec des
études d'impact, est toujours réalisé en concertation avec les
autorités et les habitants».
Pourtant, on le sait, les litiges se
multiplient ces dernières années avec les riverains qui se constituent
de plus en plus en collectifs de citoyens, dressés vent debout contre
ces «cimetières éoliens», «véritables saccages paysagers», décrient les
associations. Les avocats habitués de ces dossiers apportent la
réponse: «ces conflits se résolvent le plus souvent par accord
amiable», confie l'un d'eux. Autrement dit, «une indemnisation», dit
d'expérience Me Gassenbach. «Je ne connais pas d'exemple en France où
une démolition a été ordonnée et suivie d'effets», dit-il en rappelant
que c'est un jugement de première instance et que la Compagnie du Vent
a interjeté appel.
En 2010, la même société avait déjà été
condamnée à démolir quatre éoliennes près de Narbonne, «sous astreinte
de 1000 euros par jour de retard et par éolienne passé le délai d'un
mois», après le recours en justice de quatre propriétaires agricoles,
et à leur payer une indemnisation de 430.000 euros. L'appel de la
condamnation avait été interjeté mais un accord amiable avait
finalement mis un terme à la procédure.
«Nos projets concourent à l'intérêt général,
comme le veut le Grenelle de l'environnement, et non aux intérêts
particuliers, commente le président de la Compagnie du Vent, Thierry
Conil. Mais c'est le propre de la démocratie que de permettre des
recours». Les deux sites visés par la démolition représentent un
investissement de 20,04 millions d'euros et produisent un total de 38
millions de kilowattheures par an, soit la consommation de 22.000
personnes. A l'instar d'autres opérateurs, la société de GDF-Suez
compte doubler sa production d'ici 2018 et, pour ce faire, multiplier
par deux son parc éolien qui compte aujourd'hui 21 sites. Et
«collectionner les contentieux», promettent les anti-éoliens.
Fédération Environnement Durable - 3 rue des Eaux - 75016 tel : 06 80 99 38 08
http://environnementdurable.net
contact@environnementdurable.net
Par Frédéric Vacher :
Une grave menace pèse sur notre région : le projet de ZDE sur le plateau à Canouville et à Ouainville. Comme vous pourrez le voir sur notre nouveau blog,
il s'agit d'éoliennes géantes, de 126 mètres de
haut, qui vont entourer des villages proches des Petites-Dalles et
dénaturer notre côte !
Une association est en train de se monter : Défense de la Côte d'Albâtre
(DCA) cela veut tout dire, car il y a urgence ! Parlez-en autour de
vous pour que le plus grand nombre de personnes rejoigne l'association
et nous aide à faire arrêter ce projet fait sans aucune
concertation avec la population. Quelques heures seulement sont
concédées aux habitants pour consulter un document de 540
pages (!) avec des photos montages pris sur des angles cachant la
vérité et le massacre environnemental que cela va
générer, photos que personne ne peut interpréter.
Les Mairies de Canouville et Ouainville sont favorables au projet en
espérant toucher la taxe professionnelle qu'elles n'auront en
fait pas (suppression en 2010) ! Seuls les propriétaires
toucheront des loyers honteusement soutirés aux contribuables.
L'Association de Défense de la Côte d'Albâtre est en voie de constitution.
Descriptif sommaire de ce projet avec 2 parcs côte à
côte, pour en réalité n'en faire qu'un très
grand et contourner ainsi les règles de limitation.
* Eoliennes de la Plaine des Ramonts : distance par
rapport à l'habitation la plus proche, 810 mètres.
* Eoliennes Plaine du bois de Falfosse : distance
par rapport à l'habitation la plus proche, 1.600 mètres.
* Eoliennes : Rotor de 92 mètres de
diamètre, hauteur des éoliennes en bout de pale : 126
mètres.
* Eoliennes espacées de 125 mètres entre les tours.
* Le parc de la Plaine des Ramonts s'étendra
sur 1.350 mètres, celui du Bois de Falfosse sur 850
mètres.
* Une distance de 1.120 mètres séparera les deux parcs.
* Puissance : 2 fois 5 éoliennes de 2.000 kW
chacune, soit une puissance totale de 20 mégawatts.
Dernières informations
(Février 2010)
Patrick Lebourgeois nous signale que notre Député (côté Sassetot), Daniel Fidelin,
vient d'être nommé Monsieur éolien par le gouvernement. Par ailleurs,
le projet de parc éolien en mer au large de Fécamp se précise. Voir les
deux articles ci-dessous parus récemment dans la presse havraise :
Cliquez sur les images pour les agrandir
A
propos de la nuisance des éoliennes, voir ci-contre l'article du
Courrier Cauchois paru récemment et adressé par Patrick Lebourgeois sur
les éoliennes de la plaine de Yaume à Veulettes.
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Pour vous faire une idée de l'intérêt de l'énergie éolienne en France, lisez l'article de J. Ruste et l'opinion de Jacques Attali quant à l'intérêt de l'éolien pour la France.
Voir également le projet titanesque des éoliennes en mer au large de Fécamp.