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Quel est le nombre des villas Saint Jean ?
Les villas Saint-Jean (rue Joseph Heuzé N°104 A à D et 106 A à D) comprennent actuellement 4 maisons jumelles, ce qui donne mathématiquement un total de 8 villas Elles sont réparties autour d'une allée centrale et constituent un ensemble à la fois homogène et volontairement différencié.
J'ai été étonné par une carte postale de la grande rue.
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Au recto, l'une des villas Saint Jean est marquée de deux croix. Au verso, l'émetteur a porté son adresse: 10 Villa St Jean et précisé : je vous indique la villa par deux croix.
Par la suite, les habitants d'une Villa St Jean m'ont dit ne pas s'expliquer le N° 12 bis attribué à leur maison.
Cette numérotation correspondait à un minimum de 13 villas. La confirmation du nombre de ces villas, m'a été fournie par la consultation de la bochure sur les Petites-Dalles, éditée vers 1898. Les villas Saint-Jean, appartenaient à M. Breissan. Elles y sont proposées pour un loyer de 800 à 1.000 francs suivant l'exposition :
"treize jolies villas à 30 mètres de la mer, confortablement installées, mobilier neuf, composées chacune d'une cuisine, salle à manger, salon, de 3 chambres de maître au 1er, de 2 de maîtres et 2 de domestiques au 2°, w.-cl., jardin, citerne, cave".
S'il y avait 13 villas en 1898 et seulement 8 aujourd'hui, il en manque 5.
Que sont devenues ces 5 villas ?
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Les villas Saint Jean ont été construites avant 1885 (en fait en 1883) car elles figurent sur des cartes postales sur lesquelles la villa "Les Catelets" est en construction. Sur la carte postale jointe, à gauche, derrière la villa Saint Jean N° 10, on distingue nettement le chantier de construction des catelets avec l'échafaudage et sans doute, deux maçons. Les murs s'arrêtent au dessus des fenêtres du 1er étage, la toiture n'est pas encore commencée. |
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Un vingtaine d'années plus tard, la réunion de ces 5 villas a permis de créer l'hôtel des Pavillons. Le nom de cet hôtel «des Pavillons» a d'ailleurs conservé la trace de cette origine. Ce que confirme Madame Bornat, petite fille de l'artisan de cette mutation.
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La carte postale ci-dessus, représente l'hôtel des Pavillons et détaille les services offerts à la clientèle.
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La carte postale ci-contre a un double intérêt :
Elle a été oblitérée le 31/7/1905. |
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La transformation de ces 5 villas en hôtel
est donc intervenue avant la saison 1905 (voir note ci-dessous).
Contrairement au Grand Hôtel des Bains, l'hôtel des Pavillons, n'a pas été détruit, pendant la Seconde Guerre mondiale. Après des tentatives infructueuses de gérants, pour relancer son activité, il sera vendu puis divisé en appartements sous le nom de «Christin'Dalle».
Sur la façade de ce bâtiment, il n'est pas possible de distinguer 5 maisons indépendantes. Par contre, sur l'arrière, cette juxtaposition apparaît clairement, avec notamment les 5 portes d'entrée des 5 pavillons d'origine.
 Façade de l'hôtel des Pavillons, actuellement Christine Dalles |
 Façade arrière de l'ancien hôtel des Pavillons. On y voit les 5 portes correspondant aux 5 villas initiales accolées les unes aux autres. |
Madame Viviane Manase, Conservateur du Patrimoine au Service régional de l'Inventaire (DRAC de Haute-Normandie) nous précise les points suivants:
Les 13 villas Saint-Jean ont été construites en 1883 pour le compte de Jean-Baptiste Breissan, négociant à Paris et propriétaire d'une importante et florissante tannerie à Paris sur la Bièvre (précision donnée par Jean-Luc Thonnat). Il s'agit d'un véritable lotissement locatif. Ces 13 villas ont été réalisées en 5 bâtiments (un pour les 5 villas du fond et 4 pour les 8 villas latérales) pour des raisons très probablement fiscales ; à surface égale, l'imposition était moindre pour un seul bâtiment que pour deux.
Note (mai 2013) : la
réunion des 5 villas du fond en un hôtel (l'hôtel des Pavillons) s'est
faite entre 1900 et 1905. En effet sur une brochure d'horaire des
trains pour Cany datant de 1899, les 13 villas Saint-Jean y sont
clairement proposées à la location par M. Breissan, propriétaire
domicilié 34 rue Beaurepaire à Paris, au prix de 800 à 1000 francs
(suivant l'exposition) pour la saison allant du 1er juillet au 30
septembre.