Pratiquement toutes les maisons des Petites-Dalles ont un nom.

A la fin du XIXe siècle, les villas que les estivants construisent sont appelées "chalets". Cette dénomination évoque la montagne. Pourtant, le dictionnaire historique de la langue française d'Alain Rey signale que l'on donnait ce nom à des "petits abris de plage". C'est probablement, par fausse modestie, l'origine de l'utilisation de ce terme pour désigner les villas aux Petites-Dalles. Dans un premier temps, on appelle le chalet du nom de son propriétaire. On dit ainsi: Chalet Peltier, Chalet Wallon, Chalet Crosnier, Chalet Bayard...

On suit parfois la mode, donnant par exemple, lors de la grande époque coloniale, des noms japonisants évoquant l'Extrême-Orient : "Les Bambous", "Les Chrysanthèmes".

Parfois, la maison prend simplement le nom du propriétaire ou le prénom de sa femme ou celui de sa petite amie : "Villa Yvonne".

Jusqu'à une date relativement récente, l'adresse n'est donnée que par ce nom. Il y a quelques années, les communes établissent une numérotation qui commence, contre toute logique, au stade pour se terminer au parking de la plage !

Certains noms de maison restent dans l'histoire des Petites-Dalles sans que l'on puisse situer leur emplacement exact. Il en est ainsi du "Cottage du Puits" où Henry Bellery-Desfontaines décède en 1909. Si vous avez des renseignements quant à l'emplacement de ce cottage, merci de me les signaler.

Certains noms de maisons ont une jolie histoire (ou légende). Il en est ainsi de la villa "Jean-Bart". Ce nom aurait été donné par le propriétaire Monsieur Heuzé en souvenir d'un épisode de la vie familiale ayant eu une fin heureuse : en promenade à Dunkerque, il aurait perdu son fils, le futur Capitaine Joseph Heuzé, mais aurait fini par le retrouver au pied de la statue de Jean-Bart. (Information donnée par Pierre-François Mary).

Ailleurs, c'est une légende quant au nom de la maison que des recherches viennent contredire : c'est le cas de la villa "Les Lampottes" pour laquelle Jean-Claude Michaux a déjà rédigé un article très complet faisant fait la part entre histoire et légende.

Certaines maisons gardent toujours le même nom. D'autres changent plusieurs fois de noms au grè des propriétaires successifs comme le "Chalet Bayard", qui s'appelle ensuite "Les Sirénuses", et actuellement "L'Hermitage".

Des noms ont disparu, souvent parce que la maison elle-même a disparu (liste non exhaustive).

• Khermore : très endommagée pendant la guerre elle a été démolie et remplacée par "Les Calètes".
• Les Tamaris : totalement démolie par les Allemands. A son emplacement un hôtel a été construit, devant la villa "les Catelets", maintenant divisé en appartements.
• La villa Simmonds près du stade, qui aurait reçu un bombe pendant la guerre (?), reconstruite sous un autre nom.
• La maison du sabotier, à l'entrée du Métro, longère du pays remplacée par une villa.
• Les Sirénuses, maintenant l'Hermitage.
• Les Lilas, en haut du Métro.
• Le cottage du Puits (cf ci-dessus).
• La villa "Ca m'suffit". Martine Samson nous précise que cette maison est citée dans le texte d'une carte postale, texte qui semble indiquer qu'il s'agit d'une maison annexe : "petite maisonnette en briques, rez de chaussée avec chambre et cuisine et un petit jardinet,... elle n'est plus louée et sert de réserve à un épicerie qui s'est montée à côté."

Et beaucoup d'autres que je ne connais pas, mais que vous pouvez me signaler.

On pourrait conseiller aux nouveaux Petits-Dallais de garder le nom de leur maison, sinon c'est un peu de la mémoire des Petites-Dalles qui s'en va !