Les grands événements
naturels
qui ont affecté les
Petites-Dalles
De grands événements naturels ont
souvent touché les Petites-Dalles de manière
spectaculaire, voire catastrophique. Je n'évoque
évidemment ici que ceux qui me sont connus.
- La tempête du 23 juin
1753
(Il y avait un doute quant à l'année, 1753 ou 1755, doute
qui a été définitivement levé par les recherches de Jean-Claude Michaux ; il s'agit incontestablement de 1753).
(Voir le
récit de cet événement imaginé par Sébastien
Périaux). Cette tempête
est relatée par Frère Oudinet dans son livre
"Contes et légendes des falaises
normandes". Elle aurait, d'après
cet auteur, provoqué la disparition du port de Claquedent,
à l'embouchure de la Durdent, et de la "ville" de Durdent
qui en dépendait (cela est contredit par les recherches de Jean-Claude Michaux). Aux Petites-Dalles, elle aurait
causé la disparition de 14 barques et provoqué la
mort de plusieurs pêcheurs. On dit que le village de
Saint-Pierre-en-Port dans le fond de la vallée fut
également détruit mais reconstruit ensuite sur la
falaise où il est toujours.
- Le tremblement de terre de Lisbonne du 1er
novembre 1755. Il fut catastrophique
pour cette ville qui fut détruite en grande partie. Il fut
ressenti en Normandie et jusqu'en Ecosse. Il ne causa pas,
semble-t-il, de dégâts aux Petites-Dalles. Alphonse
Martin le signale dans son livre "Journal d'un bourgeois de Fécamp" paru en 1887 (page 12). Deux autres tremblements de
terre sont signalés par ce même auteur à
Fécamp en 1757, les 28 octobre et 9 décembre (page
14), également sans faire de
dégâts.
- Les tempêtes de 1863 et 1866 (67ou
68) ont fait reculer la côte.
Henri Wallon en 1865 vient pour la première fois aux Petites-Dalles
et descend à l'Hôtel Bouillon
(il porte bien son nom !) en précisant : "On a la mer à sa porte, et même dans les
grandes marées, on pourrait l'avoir chez soi. Il y avait,
l'an dernier, un jardin que la mer a enlevé cet
hiver." Cet hôtel Bouillon,
situé en avant de l'actuel terrain de jeux,
disparaîtra probablement lors de la tempête suivante
en 1867 ou 68. Jean
Claude Michaux nous fournit d'intéressants documents sur
ces événements.
- La tempête de septembre
1903. Une violente tempête
balaya toutes les cabines de la plage qui s'amoncelèrent
sur ce qui est actuellement le parking de la plage, devant
l'hôtel des bains.
- La tornade dans la nuit du 5 au 6 juin
1983. Des pluies diluviennes
tombées sans discontinuer durant toute une nuit
transformèrent le vallon des Petites-Dalles en un torrent
furieux qui provoqua des dégâts
impressionnants.
- L'éclipse de soleil du 11 août
1999. Ce fut un grand moment. Il
s'agissait d'une éclipse totale de soleil dont le centre de
la trajectoire passait presque exactement aux Petites-Dalles.
(Cliquez pour voir la carte du trajet de
l'éclipse). Elle avait lieu de
manière idéale en milieu de journée. Le temps
était couvert, mais de manière quasi miraculeuse le
ciel se dégageât juste au moment de l'éclipse
totale que la foule massée sur la plage et, malgré
l'interdiction de la Mairie, sur la falaise de Saint-Martin put
ainsi admirer dans toute sa splendeur.
- Un déluge de pluie dans la nuit du 3 au 4 octobre 2012 (photos Jérôme Seyer).
- Le recul des falaises est un phénomène plus progressif mais
tout aussi spectaculaire sur le long terme. On dit qu'il y aurait
eu une auberge sur les Catelets, au Moyen Age
ou il y a plus longtemps encore. Madame Yvonne Rodary signale en
1975 l'existence de traces de maçonneries au bas des
galets, mais ne s'agit-il pas des restes de "fortifications"
construites par les Allemands lors de la dernière guerre ?
Voir au sujet du recul des falaises
l'article de Sébastien Périaux sur la toponymie des
Petites-Dalles et de Jean-Claude Michaux sur l'avancée de la
mer.